Au revoir 2014, je ne te regretterais pas Connasse!

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Si 2015 s’annonce sous des hospices chaotiques avec la profonde fatigue que je ressens après un mois de décembre à concourir au jeu de l’imagerie médicale du fameux « As-tu un cancer point com ? » (je vous raconte le marathon de la prévention dans un prochain article), je dois dire que l’heure du bilan 2014, m’aide largement à accepter ce qui était encore pour moi perçu comme inacceptable il y a quelques mois.

2014 à pointé son nez avec l’annonce du cancer de ma sœur. Je me souviens, j’ai passé trois semaines à retourner l’annonce dans tous les sens et à me dire régulièrement que ce n’était pas possible. C’était tellement difficile que je percevais très mal cette réalité trop douloureuse et injuste à mes yeux.

C’est la peur au ventre que j’ai ensuite passé les six mois qui ont suivi à l’accompagner à raison d’une séance de chimiothérapie toutes les trois semaines.

Une semaine pour la voire tomber, une semaine à la voir se bagarrer, une semaine pour retrouver son sourire pour mieux repartir.

Le mal-être, les erreurs faites à l’hôpital, la perte de ses cheveux, l’acceptation de la maladie et nous voilà déjà en septembre en route vers la radiothérapie qui fût elle aussi compliquée car il lui a fallu au quotidien, jour après jour, affronter ce statut qu’on avait tant redouté : malade du cancer.

Entre deux, il y a les discussions avec les médecins, les généticiens, les visites au centre, les RDV et ma décision d’éviter tout cela en optant pour la mastectomie préventive. Je dois me faire opérer en été 2015. Six mois pour me préparer, pour organiser ce changement, ce revirement, six mois pour répondre à mes questions, aux questions de mes filles. Six mois.

La note positive de cette fin d’année est sans nul doute un coup de téléphone de ma sœur qui m’annonce en pleurant que ça y est…la rémission est là, elle a réussi à franchir tout ça et elle me demande en pleurant si, à mon avis, cela peut être aussi simple. Je réalise à ce moment là que sa notion de la « simplicité » est déjà bien compliquée et lui répond que je l’admire et que oui, elle a réussi à tenir, à se battre et que oui, inconditionnellement, ce sera aussi « simple ».

Je me souviens avoir fini 2013 sur une note difficile et m’être dite que ça pourrait difficilement être pire. Je ne me suis donc rien dit cette année, absolument rien.

Je te dis juste au revoir 2014, Adieu même, et je n’espère jamais devoir te retrouver.

Un commentaire

  1. Tu t achemines vers quelque chose de difficile mais, par experience, c est la bonne décision même si elle est compliquée à prendre. Je t envoies pleiiiiin de courage, si tu avais des questions quelles qu elles soient, je me tiens à ta disposition, n hésites pas ! Amicalement.

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